Edition 48 chez Olivia Billington
Sur le blog d’Olivia Billington
Les mots imposés pour l'édition 48 de :
« Des mots, une histoire » sont :
Pilier - autocollant - mistral - défaillir - canot - photo - anthropomorphisme - gazelle - soupe-au-lait - sincère - assouvir - dormir - vent - souffler - bouilloire - désir - chaleur d'hiver - animalisme – douleur
Le cœur battant, prête à défaillir, elle jeta un coup d’œil, tout en étant cachée derrière le pilier à la sortie de l’aéroport de Montréal… Va-t-elle le reconnaitre alors qu’elle ne l’a vu qu’en photo ?
Lorsqu’elle avait embarqué à Paris, elle savait qu’un vent de folie venait de souffler dans sa vie et qu’elle avait jeté le canot de la liberté à l’eau… Un désir fulgurant de s’émanciper de cet anthropomorphisme qui lui faisait associer son destin aux divers Dieux de l’Univers en pensant qu’ils l’aideraient à changer son existence.
Dès qu’elle avait mis les pieds dans l’avion, elle ne pouvait plus douter de son désir d’assouvir une mission qu’elle s’était fixée depuis longtemps : aller au Canada, ce pays qui la fascinait depuis l’enfance. Impossible de dormir malgré l’heure très matinale et les sept heures de vol…
Elle repensait au moment où elle apprit à son époux qu’elle voulait rencontrer un ami au-delà de l’océan parce que cela lui permettait de réaliser un vieux rêve. Il accepta mal et cela ne se fit pas sans douleur, cependant il lui souhaita un bon voyage et un bon séjour. Lui n’aimait pas voyager hors de France.
Etait-il sincère ? Elle ne le pensait pas, le couvercle de la bouilloire devait siffler et les idées s’entrechoquer mais elle partait quand même… Insouciante du mal qu’elle devait faire dans la chaleur de l’hiver de cette année là.
Comme un mistral secouant son cerveau, elle n’arrivait plus à avoir les pieds sur terre… Depuis quelques mois son époux devenu soupe au lait en raison des problèmes de société ne s’était pas rendu compte que cet espèce d’animalisme grossier l’empêchait de vivre et qu’elle étouffait. Alors, telle une gazelle dans la nature, elle courait vers l’inconnu. Elle fixait l’autocollant de sa valise quand elle entendit… « Je suis là »…
Le séjour fut fantastique et aujourd’hui restera pour toujours un très beau souvenir car cela changea les données dans son ménage et l’entente en fut renforcée. Elle comprit la valeur de ce qu’elle possédait : le bonheur. Elle avait néanmoins conscience que cela aurait pu très mal finir sans l’amour de son époux….
V W-R le 2 décembre 2011
je précise : ce n'est pas autobiographique, juste une réponse à un défi.